👋 Hello, ca faisait longtemps que je n’avais pas pris le chemin de cette newsletter. 6 mois exactement.
Je vous avais laissé avec l’idée que j’allais lancé des Bistrots en EHPAD…
et bien si vous me suivez sur Linkedin, vous savez ce qu’il en est ! Sinon, cette newsletter est là pour cela puisque, nouvelle année oblige, je fais une retrospective de cette année 2023 !
Et je vous partage mon plan pour 2024 (et ce que je vous reserve en contenu SocioGérontologique).
Bonne lecture
Cette année fut ma première d’entrepreneuriat.
Et évidemment, comme pour toute première fois, j’ai vécu un mélange d’excitation et de peur, et fait pas mal de bêtises.
Chapitre 1/ La claque de la réalité
Briscard - Expert en vieux est une agence de conseil marketing que j’ai créée avec Fanny. On ne fait qu’une seule chose : comprendre la psychologie des clients pour formuler des offres claires et percutantes.
Si vous avez déjà essayé de parler de votre produit ou service à un « prospect », vous comprenez l’intérêt que vous avez à pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans sa tête.
Cette prestation
Est la seule offre qu’on vend.
Elle coûte plusieurs milliers d’euros.
On ne peut prendre qu’un client à la fois.
La mission dure deux semaines.
Se spécialiser sur une seule chose me semble être un bon choix, mais n’avoir qu’une seule offre est une erreur. J’aurais dû proposer une offre d’appel moins chère et une offre plus complète plus chère.
Malgré cela, l’offre s’est bien vendue. On avait de la demande, c’était cool.
Le vrai problème de notre offre, c’est l’organisation : Pour chaque mission, on se plonge dans la peau des personnes étudiées et ce travail d’empathie nous contraint à ne pouvoir prendre qu’une mission à la fois, qui dure, théoriquement, 2 semaines.
Théoriquement… Et elle est là, mon erreur.
Si tout se passe bien, c’est parfait, on fait deux missions par mois, c’est fluide. Mais dans la vraie vie, il nous manque toujours des contacts, le client n’est pas disponible, les jours fériés s’y mêlent…
Et pendant ces temps de latence, on ne peut pas bosser sur une autre mission. Donc on perd de l’argent et l’équilibre n’y est plus.
Voilà quelques mois que l’aventure a commencé et nous faisons déjà face à une intersection :
Poursuivre les missions avec l’agence en changeant les offres et revoyant l’organisation,
Arrêter d’aider les boîtes des autres et mettre notre talent au service de notre projet.
Oups, attendez, je vais un peu vite là, j’ai sauté un chapitre…
Chapitre 2/ Partir dans tous les sens pour trouver son chemin
Quand on se lance avec Fanny, et même si on adore faire les missions Briscard, c’est très clair qu’on ne fera pas que ça !
On est devenu entrepreneur pour pouvoir donner vie à nos idées et nos projets.
L’agence, c’est la base de lancement de nos projets, ce n’est pas notre projet.
Aussi, on commence dès le début d’année avec un premier gros projet : AGEx, des idées neuves sur les vieux.
L’idée est très simple : créer le premier TEDx qui ne parle que des vieux et de la vieillesse, pour un public de professionnels.
Mais si on est très fiers du résultat, on en ressort épuisé, avec quelques milliers d’euros de perdus, et je ne compte même pas le coût d’opportunité des centaines d’heures de travail qu’il y a derrière. L’organisation de ce genre d’événement, ce n’est pas pour nous…
Ce n’est pas grave, on a quelques autres idées qui nous trottent dans la tête.
Parmi ces idées, il y a un problème auquel on aimerait vraiment s’attaquer, la bouffe en établissement. On aimerait pouvoir proposer aux résidents une alternative à ce qui est proposé à la « cantine ». On a quelques idées, assez faciles à tester d’ailleurs alors on commence.
Et c’est à ce moment-là que je fais une blague sur Linkedin, où j’annonce que j’ouvre des bistrots en EHPAD.
Non seulement le post explose mais je reçois dans ma messagerie des demandes très sérieuses pour qu’on en ouvre dans leur établissement.
Les points commencent à se connecter dans ma tête et c’est évident qu’il faut qu’on prenne le temps d’évaluer la pertinence d’un tel projet.
On décide de mettre en pause nos missions clients et pendant un mois on ne fait que ça, imaginer ce que ça pourrait être.
On discute avec les établissements qui en ont déjà mis en place, on parle avec les résidences qui voudraient en installer un chez eux, on parle avec tous ceux qu’on pense qu’ils peuvent nous aider. Et au bout d’un mois c’est… Le flou le plus total :
On a compris pourquoi si peu d’établissements en ont.
On sent qu’on est sur quelque chose qui peut avoir véritablement un gros impact.
On voit bien que certains trouvent cela complètement stupide.
Mais surtout on découvre que personne ne sait vraiment quelle est la prochaine étape, à commencer par les incubateurs qu’on rencontre !
Alors quand un directeur nous propose de mettre en place un bar cet été sur son établissement, on y voit là une occasion parfaite de commencer à se mettre en action et faire quelques tests.
Forcément on saute sur l’occasion
(Si ce chapitre vous intéresse, j’y ai dédié un Journal de Bord )
Nous voilà alors à la fin de l’été, notre opération fut un succès, surtout ça nous a vraiment plu, on sent qu’on tient quelque chose, alors on décide de clôturer avec nos clients Briscard, et de vraiment commencer l’aventure Bistrot Bertha.
Et c’est comme cela qu’on entame le 3ème chapitre de cette année incroyable :
Chapitre 3/ Bistrot Bertha, de l’idée à la (dure) réalité.
Depuis septembre on s’est sérieusement mis à travailler sur Bistrot Bertha.
Sérieusement, ça veut dire quoi ? Qu’on a choisi les premiers établissements avec lesquels nous allons avancer. Puis qu’on les accompagne dans la conception du lieu, puis dans la recherche de financement…
Attendez !
En fait ça ne s’est pas tout à fait passé comme cela, les choses ne sont pas aussi segmentées.
Pendant qu’on accepte de travailler avec les premiers établissements, d’autres candidatures afflux qu’il faut évaluer pour voir si on peut faire quelque chose, en même temps il faut concevoir les premiers projets, imaginer avec les équipes ce que le bistrot pourrait ressembler, et en même temps il faut estimer les travaux, valider l’idée auprès de la mairie, etc.
Oui c’est un peu le bazar.
Et nous sommes trois.
Trois pour tout faire c’est pas beaucoup,
Mais trois avec chacun une idée dans sa tête de ce qu’il faut faire, c’est beaucoup.
Alors on a tout structuré :
Construit un système pour gérer les candidatures et évaluer la faisabilité des projets.
Élaboré un système étape par étape pour l’ouverture des bistrots.
Créé les documents de présentation, le cahier des charges, le Business plan des bistrots, etc.
et réparti les tâches.
Oui, je suis d’accord avec vous… ce n’est pas très sexy.
C’est même la définition de l’enfer pour moi qui préfère les grandes envolées lyriques sur LinkedIn.
Mais ne vous y trompez pas le cœur véritable de la machine il est là, pas dans mes posts !
Les semaines passent, nous continuons chacun nos missions quand nous réalisons que la recherche de financement des EHPAD n’avance pas… Évidemment l’argent c’est le nerf de la guerre. Il en faut pour les travaux comme pour les équipements.
Au total près de 80 000 euros.
Évidemment les EHPAD ne l’ont pas.
Évidemment nous ne les avons pas non plus.
Alors mi-novembre on commence à se dire que ça ne sert à rien d’aller plus loin tant qu’on n’arrive pas à trouver cet argent.
On lance l’opération Berthathon, une mini-campagne Linkedin + Webinaire pour présenter le concept, les 8 premiers établissements et proposer aux financeurs de se joindre à nous.
Nous pensions bien sûr aux financeurs traditionnels des établissements, mais nous avons aussi imaginé une sorte de sponsoring pour les acteurs privés, désireux de partager l’exposition médiatique de Bistrot Bertha et de prendre part à l’aventure.
C’était intense et éreintant. Et les résultats bien inférieurs à mes espérances…
Alors je vous vois venir, vous vous dites sûrement que j’avais des attentes démesurées, et qu’avec des attentes plus réalistes cela reste une belle opération. Vous auriez deux fois raison.
Mais si j’étais sage, mesuré et sans ambition, je serais en train de participer à un webinaire de réflexion sur l’EHPAD de demain, plutôt que de construire Bistrot Bertha ! 😎 (oui ceci était gratuit !)
Enfin bref. C’est avec cette opération Berthathon que l’on clôture le troisième chapitre de cette année (et de ce bilan bien trop long).
Une année riche en rebondissements, en émotions,
Je me suis senti fier, fatigué, heureux, nul, invincible, ridicule, inarrêtable… et souvent tout cela en même temps.
Je suis devenu entrepreneur pour donner vie à mes projets. Je n’avais pas compris que c’est ce qui me rendrait vivant.
Plan 2024 :
Une dizaine d’ouvertures et une quinzaine dans les tuyaux, ça serait déjà complètement fou !
En 2024, le plan est simple : construire des Bistrots.
Plus de bistrots, plein de bistrots.
Enfin, si je me calme un peu : une dizaine d’ouvertures et une quinzaine dans les tuyaux, ça serait déjà complètement fou !
Sauf qu’évidemment, et vous l’avez compris au regard du bilan précédent, si je me dois de jouer long terme, un an, c’est le bout du monde pour moi qui vis à mille à l’heure.
Alors commençons par les objectifs du trimestre :
8 nouvelles candidatures d’EHPAD.
On a reçu énormément de candidatures depuis septembre, et on n'était pas préparé à cela. Notre offre n'était pas claire, notre modèle en cours de construction, nous n’avions que de vagues exigences... Aussi, on a perdu beaucoup de temps à trouver parmi ces candidatures les quelques pépites que nous avons retenues.
Pire que cela, nous sommes certainement passés à côté de nombreuses autres. Donc, on reprend tout avec :
Une offre Bistrot Bertha claire avec un cahier des charges précis.
Un nouveau système de candidature qui nous permettra de nous concentrer sur les établissements les plus motivés (les établissements sont le moteur, nous ne sommes que de l’huile dans les rouages).
Un nouvel onboarding des établissements sélectionnés qui nous permettra d’aller plus vite dans les étapes suivantes.
Améliorer notre capacité à lever des fonds pour les établissements.
Je ne vous apprends rien en vous disant que l’argent, c’est le nerf de la guerre. Il nous faut apprendre à aller le chercher là où il se trouve et à grande échelle. Par chance, notre projet réponds à pas mal d’enjeux des différents types de “financeurs”.
Il ne reste plus qu’à leur faire savoir !
Concrètement, ce trimestre nous allons travailler à :
Construire des dossiers de projets complets et séduisants.
Intégrer plus tôt les financeurs qui ont une temporalité très différente de la nôtre.
Développer notre offre de sponsoring à destination des entreprises.
Et la création de contenu ?
Je vous ai beaucoup parlé de mon aventure entrepreneuriale parce que c’est ce qui m’occupe le plus en ce moment.
Mais probablement que vous êtes arrivés sur cette newsletter pour le contenu “SocioGérontologique” que je produis.
Rassurez-vous, je continue d’en produire. D'ailleurs, cette année sur LinkedIn a été complètement folle puisque j’ai pris 6000 abonnés et fait plus de 2,5 millions d’impressions (400 000 l’année dernière !) avec quelques pépites comme celle-là ou celle-là.
J’ai notamment en tête quelques projets qui devraient vous intéresser :
Le podcast SocioGérontologie revient. Avec une ambition forte puisque je compte publier 40 épisodes cette année !
Mardi J’ai Géronto, c’est vraiment top, si vous ne connaissez pas, allez voir, ça va vous plaire →
AGEx saison 2 reviendra cette année !
En revanche, ne vous attendez pas à grand-chose sur cette newsletter. J’aimerais faire 1 mail par mois, mais je ne suis même pas sûr de tenir le rythme…
Sur ce, Il est temps de vous souhaiter une excellente année 2024.
J’espère que mon travail continuera de vous intéresser, de vous questionner, de vous motiver.
A très bientôt
Antoine